Face à la reprise épidémique de Covid, le Covars a recommandé mi-septembre "l'accès au rappel vaccinal dès que possible". Celui-ci ciblera essentiellement les plus de 65 ans, les personnes fragiles, atteintes de comorbidités, les femmes enceintes, les résidents d'Ehpad ou encore les personnes au contact de personnes fragiles.
( AFP / CLEMENT MAHOUDEAU )
Une nouvelle campagne de vaccination contre le Covid-19 démarre ce lundi 2 octobre. Initialement, la vaccination anti-Covid devait s'effectuer en même temps que celle contre la grippe, à partir du 17 octobre. Mais le virus s'est une nouvelle fois invité dans le calendrier de la rentrée, après avoir resurgi au coeur de l'été.
"Le virus circule, chacun de nous peut voir des cas autour de lui. L'épidémie, elle est là", déclarait mi-septembre à l'AFP le ministre de la Santé Aurélien Rousseau pour justifier cette décision d'accélérer finalement le dispositif.
Bien que le système de surveillance du virus ait été considérablement allégé, le rebond de l'épidémie, confirmé par les quelques indicateurs encore disponibles, ne fait aucun doute. Face à cette situation, le Comité de veille et d'anticipation des risques sanitaires (Covars) a recommandé mi-septembre "l'accès au rappel vaccinal dès que possible".
Celui-ci ciblera essentiellement les plus de 65 ans, les personnes fragiles, atteintes de comorbidités, les femmes enceintes, les résidents d'Ehpad ou encore les personnes au contact de personnes fragiles. Toute autre personne souhaitant un rappel pourra y prétendre gratuitement, à condition de respecter un délai de six mois après sa dernière injection ou infection au Covid.
Cette vaccination pourra être réalisée en ville, par un médecin, un pharmacien, mais aussi un infirmier, une sage-femme, ou même un dentiste.
"On fait bien d'avancer la campagne de rappel", notamment pour éviter une surcharge des hôpitaux, estime auprès de l'AFP Etienne Simon-Lorière, virologue et responsable du Centre national des virus des infections respiratoires à l'Institut Pasteur.
Pour cette nouvelle campagne, les vaccins à ARN messager (ARNm), adaptés au variant XXB.1.5 (sous-variant d'Omicron), très répandu, sont préconisés en première intention, quel que soit le vaccin administré précédemment . Ils devraient être plus efficaces contre les différents variants circulant le plus actuellement, notamment EG.5.1.
"Les vaccins mis à jour devraient permettre de mieux cibler les variants qui circulent aujourd'hui, mais d'autres sous-lignages ont déjà émergé depuis leur conception", relève Etienne Simon-Lorière.
Parallèlement à la vaccination, les autorités sanitaires continuent de recommander les gestes barrières, essentiellement en cas d'infection. Mais ce message semble moins entendu, trois ans et demi après le début de l'épidémie.
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